Autour du Tombeau dans le Vakinankaratra |
Chaque année, durant l'hiver austral, en juillet-août, les musiciens se rassemblent, dans les campagnes des Hautes Terres, pour le famadihana, la fête du retournement des morts. Une manifestation spectaculaire du culte des ancêtres.
II suffit que ceux-ci ancêtres se soient plaint, en rêve, auprès des vivants d'être abandonnés pour que l'astrologue du village détermine un jour faste pour la cérémonie. Ou encore, il s'agit d'un défunt mort loin de son village qui réintègre le caveau familial. La famille convoque alors ses invités autour d'un grand festin animé par les hiragasy, les troubadours. Le rhum de contrebande, le betsa-betsa, circule à flots, entrainant à la danse. Dans l'ivresse et la liesse, le tombeau est ouvert, le mort exhumé, porté à bras d'homme. On le dépouille de son linceul de soie, le lambamena, on nettoie les os de la chair qui tient encore, puis la dépouille est enveloppée d'un nouveau lamba. Après avoir fait sept fois le tour du tombeau au son des flûtes et des violons, elle réintégrera sa demeure.